Histoire d’un tapis généreux

HISTOIRE D’UN TAPIS GENEREUX

Le tapis Boucherouite, symbole de générosité, de force, de créativité et d’amours féminins, est un tapis coloré, tissé à la main à partir de vieux vêtements. Le tapis Boucherouite avait et a toujours plusieurs fonctions : Tapis, couette, divan, tableau, objet de décoration. Il est aussi utilisé par certains chauffeurs de car et de taxi pour couvrir leur siège.

Qu’est ce qui aurait pu pousser une artisane à déchirer des vêtements pour les tisser ? A suivre…

UNE HISTOIRE OUBLIÉE …

Petit à petit, Boucherouite, lui aussi a pris sa place dans les placards ; moquettes, tapis, plaids et couvertures industriels, ont désormais pris sa place. Ceci n’a pas nuit au Boucherouite seulement, mais au tissage artisanal en général.

Plusieurs jeunes filles auxquelles les mamans artisanes ont appris à tisser, se sont mariées en ville, habitant dans de petites maisons, elles n’ont pas de place pour les métiers à tisser hérités de leurs mamans. Ils ont été vendus au kilo à la ferraille. Inutiles car en ville tout s’achète. Ils sont devenus de plus en plus rares.
Ces jeunes femmes, venues en ville avec leurs maris -qui ont trouvé de modestes emplois précaires-, pensaient à ressembler à leurs mères, qui malgré les difficultés étaient fortes, solidaires, indépendantes et heureuses. Mais à Casablanca ce n’était pas aussi facile que cela, avec un modeste niveau scolaire, dans un douar prés de la ville, difficile de s’intégrer dans la société, elles se sentaient inférieures. Les voisines se saluaient, sympathisaient mais étaient plutôt méfiantes, elles se sentaient seules.

Loin des entreprises, devenues mamans ou sans aucune raison, leurs maris les interdisaient de s’absenter longtemps. Privées de travail, elles se sentaient dépendantes. Loin de leurs familles et amies, vivant dans la pauvreté mains attachées, elles se sentaient malheureuses.
Cette nouvelle vie a fait que ces femmes ignorent leur potentiel, sacrifient leur vies pour leurs enfants et mari, mais c’est faux, elles avaient seulement besoin d’être comprises, encouragées et soutenues.
Améliorer leur vie servirait à elles et toutes leurs familles, à leur Douar et à leur Pays.
Faire revivre Le Boucherouite, ses valeurs et son univers… IDYR en a fait sa mission ! A suivre…